Ces derniers temps, je réfléchis beaucoup autour des différentes célébrations de la roue de l’année et de ce qu’elles représentent. Je me rends compte que la plupart se basent sur des évènements astronomiques, relevant donc du cosmos. D’autres sont des célébrations traditionnelles celtiques liées à des concepts, tels que la liminalité, la fertilité, la purification, etc, ou bien à des divinités définies. Mais au final, où est le territoire dans tout ça ? À part lors de Lughnasadh, il reste très absent de ces évènements, ou bien au second plan seulement.
Je n’ai rien contre ces célébrations et ne les invalide absolument pas. De même je célèbre et continuerai de célébrer certaines de ces festivités au cours des ans. Ce que je dis, c’est que nous manquons cruellement de célébrations du territoire, basées uniquement sur et pour lui. De plus, notre système actuel de célébrations est conditionné sur un facteur temps, pourquoi ne pas y ramener le facteur lieu ?
Bien entendu, de telles célébrations relèvent d’un paradigme différent. Elles nécessitent beaucoup d’observation, de ressenti et d’écoute de notre territoire. Donc d’autonomie et de confiance en soi. De plus, elles ne peuvent être universelles et intemporelles, car elles sont locales et évoluent en même temps que le territoire au fil des âges. Mais je pense qu’établir de tels évènements peut mener à plus de justesse, de conscience, d’alignement. Plus de cohésion. Mais aussi plus de sens, car plus de spontanéité.
Célébrer le territoire et ses esprits. Ses cycles. Ses lieux. Je considère d’ailleurs certains lieux comme des reliques, l’écho de l’alliance qui unissait les anciens temps avec l’autre monde. Il ne tient qu’à nous de raviver ces portails délaissés. Honorer et alimenter les lieux de passage.
J’ai envie de créer une « roue du territoire », de concert avec celui-ci, en plus de la traditionnelle roue de l’année. Observer, écouter, afin de déterminer les temps, les shifts, les lieux, les esprits. Sans jamais m’enfermer dans des célébrations figées.
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