L’onguent « Annwvyn » est le tout premier baume sorcier que j’ai confectionné. Avant même les Herbes d’Avalon, je l’avais confectionné pour m’accompagner lors d’une pratique rituelle. À l’époque, j’avais sélectionné les plantes qui composent cet onguent dans une sorte d’état second. Aujourd’hui, avec le recul et l’expérience que j’ai acquise depuis, je me rend compte de la pertinence de chacune des essences qui composent cet allié.
Pommier, Sureau, Bryone, Noisetier, Belladone, Bruyère, Menthe, Tabac, Armoise… Ces neufs essences portent en elles les différentes sagesses, dimensions et teintes de cet art qui est le mien. Veneficium. Dans ce baume profondément mystique résidait déjà la sagesse du poison et du remède, du corps et de l’esprit.
Je pense pouvoir affirmer aujourd’hui que c’est cet onguent qui m’a ouvert les portes du « spirit flight », de l’envol de l’esprit, technique qui cristallise l’essentiel de ma pratique sorcière. C’est grâce à cet allié également, que j’ai eu l’inspiration et l’expérience nécessaires afin de lui créer un petit frère, le baume « Envolée des Haies », allié royal pour les pratiques d’ « hedgeriding ».
Cet onguent a également été précurseur à un autre niveau. C’est le tout premier produit pour lequel je me suis attardée sur la question du parfum. Non par confort, mais pour son pouvoir hypnotique. Dès lors, j'avais pressenti la capacité d’un parfum à induire un état extatique, de transe. « Annwvyn » est composé d’une simple huile essentielle, mais j’entretiens une sensibilité particulière avec le Bois de Gaïac, qui a la capacité de me déclencher des sorties de corps.
Je garde un lien affectif très fort avec l’onguent « Annwvyn », en plus de son écho évident au lore gallois, qui a été le berceau de ma spiritualité. C’est un très bon compagnon de route, très éclectique. Le baume que toutes les sorcières devraient avoir. Grâce aux essences multidimensionnelles qui le composent, il se révèle utile autant pour la pratique de voyage que de divination, de communion, de reliance au monde invisible, à soi, aux défunts, aux entités… Je n’ai pas encore trouvé de pratique où sa présence n’a pas été riche.
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